Marie-Emmanuelle, étudiante à Supméca s’engage pour la promotion du métier d’ingénieur au féminin.
Quel est le but de l’association Elles bougent ?
Elles bougent est une association de femmes fondée en 2005 qui a pour ambition d’encourager les jeunes filles à s’intéresser aux secteurs industriels, technologiques et scientifiques. Le but est que les femmes dans l’industrie se fassent entendre, qu’elles dépassent les stéréotypes et mettent en avant leur personne et leurs capacités. Nous voulons faire ressortir les talents de la personne et non son genre. Dans l’association, on retrouve des ingénieures de grands groupes industriels de différents secteurs tels que Dassault Aviation, EDF, PSA, Airbus, Renault, la SNCF, Thales, Safran mais aussi des fédérations, des associations et des marraines étudiantes d’écoles d’ingénieurs, comme moi. À travers des forums, des challenges, des conférences et autres actions, des rencontres entre marraines et jeunes filles se mettent en place. Cette ambiance conviviale leur permet de demander conseil auprès des ingénieures qui veulent aider et orienter ces jeunes filles, qui méconnaissent souvent la sphère scientifique. Elles peuvent aussi rencontrer des entreprises pour des recrutements ou des conseils. Elles bougent planifie des actions partout en France avec ses 3000 marraines mais aussi à l’international avec ses partenaires.
Peux-tu nous expliquer ton rôle en tant que marraine étudiante ?
Je me suis inscrite auprès de l’association en tant que marraine étudiante, je suis bénévole. Je participe à des forums : je témoigne auprès des étudiantes qui ont des questions, besoin d’être orientées. Elles peuvent être collégiennes, lycéennes, étudiantes en DUT, BTS, classe préparatoire… J’essaye de rassurer leurs craintes ainsi que celles de leurs parents. C’est normal d’avoir des doutes et de se sentir un peu perdue, c’est pourquoi Elles bougent est une association importante et je suis fière de partager mon expérience avec celles qui le veulent.
J’ai connu cette association lors de mes années en classe préparatoire. Une scientifique française, Déborah PARDO, partait en expédition en antarctique pour l’événement Girls on the Move. Mon lycée était un de leurs partenaires et c’est ce qui m’a poussée à m’y intéresser. Puis je suis allée au salon de L’étudiant spécial parents en début d’année, mon premier forum avec Elles bougent. Ça m’a tout de suite passionnée. Je n’avais jamais vu des femmes aussi impliquées, motivées et sûres d’elles. Elles m’ont appris qu’en tant qu’étudiante, il faut se concentrer sur ce que tu fais, revendiquer tes compétences. J’ai rencontré des femmes ingénieures merveilleuses et actives dans le monde professionnel qui m’ont donné des astuces précieuses.
J’ai participé au Forum Réseaux et Carrières au féminin le 08 février dernier. Puis en fin de matinée, je me suis inscrite à des ateliers (parfaire son CV, connaître les attentes des recruteurs…). Nous étions en comité restreint, il était donc plus facile d’échanger au cas par cas. J’ai appris beaucoup de choses et j’en ai profité pour avoir des conseils des entreprises.
Comment lies-tu ton activité à l’association et tes études à Supméca ?
Ce que je souhaite, c’est travailler pour la Défense navale. Je voulais faire de la mécanique, de la pratique, et Supméca est une école réputée pour la dominance mécanique dans son programme. Dès le départ, l’école nous plonge dans le monde de l’entreprise. Le programme est très complet, on applique la théorie et c’est ce que j’aime, pratiquer. Nous faisons de la modélisation, de la simulation, on utilise des logiciels comme Catia. C’est une approche concrète de l’ingénierie. Supméca, c’est une vraie différence pour se faire valoir dans le monde professionnel. Avec ses partenariats, Supméca me permettrait d’avoir un double diplôme avec ENSTA Bretagne militaire, pour ma carrière dans la Défense navale. J’y réfléchis encore.
L’implication de l’école dans Elles bougent m’a incitée à devenir marraine étudiante et ça m’a ouvert de grandes opportunités. Lors du dernier forum entreprise organisé par l’école, TE Connectivity m’a proposé une offre de stage car ils sont très investis dans Elles bougent, ce qui était fantastique ! J’ai d’ailleurs eu récemment le contact d’une marraine qui se trouve être chargée de recrutement officiers dans la Marine Nationale. Dans ce milieu, on est entouré d’hommes. L’engagement dans cette association me donne plus de confiance en moi et l’association m’apporte un réseau unique. C’est aussi important de savoir que l’on peut être femme et ingénieure, même dans le domaine de l’industrie et de la mécanique. J’aimerais inciter d’autres étudiantes de Supméca à devenir marraine.
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