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École d’ingénierie mécanique et numérique

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Tatiana PEDREIRAS, promo 2017

Ingénieure développement mécanique, Thales

 

Tu es en poste chez Thales, peux-tu nous expliquer ta fonction ?

Dès la sortie de l’école, j’ai été embauchée chez Thales Communications & Security S.A.S à Gennevilliers, en tant qu’ingénieure développement mécanique. Mes missions sont diverses : je participe, du côté mécanique, au projet de conception d’un système. Je rédige des documents techniques, je réalise des études sur les besoins des clients, je valide aussi des maquettes numériques en faisant des simulations. Je fais un peu de calcul numérique sur demande. Ce qui m’intéresse, c’est l’optimisation topologique, quelque chose de nouveau pour mon bureau d’études.

En ce moment, je travaille sur une simulation numérique par éléments finis pour l’étude de la tenue mécanique d’un boitier de radiocommunication, qui va être vissé dans la structure d’un aéronef de type avion de chasse. Je dois m’assurer que les vis et la structure mécanique tiennent l’effort.

 

Qu’est-ce qui t’a conduite à choisir ce domaine ?

C’est en classe prépa que j’ai découvert les sciences de l’ingénieur et acquis des notions en systèmes mécaniques. Une fois à Supméca, les deux premières années sont assez générales avec des troncs communs. Je voulais continuer à me spécifier dans tout ce qui est simulation numérique, conception, résistance des matériaux. Alors en dernière année, j’ai choisi le parcours Simulation en conception mécanique, pour parfaire mes connaissances en conception et simulations, notamment la résistance et l’assemblage de pièces. Mon projet de fin d’étude portait plus particulièrement sur l’optimisation topologique, qui est de plus en plus utilisée dans l’industrie de par le développement du procédé de fabrication additive. Cette catégorie d’optimisation permet de trouver la répartition de matière idéale dans une pièce en modelant sa forme en fonction des objectifs et des contraintes imposées.

 

 

Tu as pu être recrutée par Thales après un stage ?

Oui, j’ai été embauchée en fin de stage de 3e année en CDI, dans le même bureau d’études. Pour le stage ingénieur, c’est le domaine de l’aéronautique qui m’intéressait. J’ai alors postulé dans des entreprises comme Airbus, Thales espace… et c’est Thales Communications & Security qui m’a proposé un stage en tant qu’ingénieure stagiaire en conception mécanique et simulations numériques.

J’ai travaillé sur l’optimisation d’une structure mécanique, de type positionneur d’antenne SATCOM. Ce sujet m’intéressait car il était vaste et complet : conception, dimensionnement, calculs par éléments finis pour valider la tenue mécanique… À Supméca, on acquiert des notions dans tous ces domaines-là, à travers les programmes et les projets en groupe.

Après le stage, ça n’a pas changé grand-chose lorsque j’ai été recrutée pour de bon. Je connaissais déjà mes collègues et je m’étais faite ma place. J’aime ce que je fais chez Thales, il y a des gens d’expertises très variées mais peu travaillent dans le domaine de la mécanique donc on s’intéresse à nos travaux. Ils sont contents de voir une jeune femme s’intéresser à la mécanique.

 

Et maintenant que tu travailles, gardes-tu contact avec l’école ?

Je propose des projets de synthèse pour les étudiants de 3e année, des cas d’étude industriel de Thales. C’est important de garder le contact avec l’école. C’est l’endroit où j’ai appris toutes les connaissances que j’applique aujourd’hui, et je peux conserver le réseau des enseignants chercheurs. De l’autre sens, ils peuvent aussi proposer des cas d’étude aux industriels.

Je veux garder ce côté formateur pour les étudiants, car j’étais à leur place et il est important pour eux de travailler sur des projets existant en entreprise. Cela permet à l’école de garder ce lien avec l’industrie. C’est intéressant de voir comment se comportent les étudiants face aux problèmes qui leur sont posés. Pour le projet de cette année, ils ont optimisé et conçu une pièce en impression 3D qui n’avait rien à voir avec la pièce de base de Thales. Ils ont une vision différente, j’ai été agréablement surprise.

Choisir son stage dépend du projet de chacun. Je conseillerai aux étudiants de Supméca de choisir ce qui leur plaît. Il y a des débouchés et du développement dans tous les parcours proposés en dernière année.

 

 

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