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École d’ingénierie mécanique et numérique

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Mehdi MCHAREK, promo 2015

Doctorant, laboratoire Quartz

 

Pourquoi avoir fait le choix d’une thèse ?

C’est durant ma dernière année d’étude à Supméca que j’ai choisi de faire une thèse. J’avais opté pour le parcours mécatronique et j’ai réalisé mon stage chez Siemens, à Lyon, dans la R&D. Je travaillais avec une petite équipe composée de docteurs et d’ingénieurs. Ils m’ont appris les différences entre être ingénieur et chercheur : ce dernier a des tâches plus poussées vers la recherche et l’innovation. C’est le côté que je préfère, découvrir de nouvelles choses. 

Je travaille en partie au laboratoire de Supméca car je connaissais déjà l’équipe et le lieu. Le côté humain étant très important dans une thèse, je voulais rester dans cette ambiance familiale. De plus, le projet proposé était séduisant, car il est en lien avec des entreprises et la problématique de recherche est d’actualité. 

 

 

Sur quel sujet porte ta thèse ?

Je fais une thèse FUI (Fonds Unique Interministériel), et ma thèse porte sur de la recherche appliquée. C’est-à-dire que le projet réunit des industriels et des laboratoires qui travaillent en même temps sur une problématique industrielle et de recherche pure. Je suis donc entre deux laboratoires : à l’ESTACA, où je suis suivi par Chérif LAROUCI, et à Supméca, encadré par Jean-Yves CHOLEY. Je travaille aussi avec des entreprises : PSA, Valeo et DPS. 

Le titre de ma thèse est « Gestion des connaissances pour la conception collaborative et l’optimisation multi-physique de systèmes mécatroniques ». Pour faire simple, c’est de la gestion des connaissances dans une entreprise, un domaine issu de l’intelligence artificielle. Au sein d’une l’entreprise, il existe des problèmes liés à la collaboration interne entre différents domaines (thermique, dynamique, électrique…). Ayant des connaissances et des outils différents, il est parfois compliqué d’échanger des informations et des formules entre ces domaines. Ce que j’essaye de faire dans ma thèse, c’est de formaliser les connaissances des ingénieurs et d’enregistrer la collaboration entre eux. Le but est de pouvoir capitaliser le savoir-faire de l’entreprise et de le réutiliser. La deuxième partie de mon travail consiste à utiliser des algorithmes d’optimisation pour automatiser la collaboration et générer rapidement des résultats.

 

Que t’a apporté cette expérience ?

Ces années de thèse m’ont apporté beaucoup de compétences au niveau technique et relationnel. Il faut savoir travailler en autonomie et prendre des décisions parfois difficiles. La thèse est une très belle opportunité. C’est très dynamique contrairement aux idées reçues, on a des conférences, on voyage, on fait des rencontres et on se crée un réseau. Par exemple, lors d’une conférence à Madrid, j’ai rencontré un chercheur qui travaillait sur un projet européen en aéronautique, et on a découvert des points communs entre nos deux projets. On a travaillé ensemble pendant 1 mois, sachant qu’il vit aux Pays-Bas. À Supméca, on a beaucoup d’occasions pour présenter notre travail de recherche que ce soit à des événements, des conseils scientifiques et des séminaires donc je reçois beaucoup de conseils de la part des enseignants chercheurs.

En plus de ma thèse, je suis une formation sur l’innovation et l’entreprenariat à l’université Paris-Saclay. Avec deux autres doctorants, on a décidé de créer un bonnet connecté pour les aveugles. En effet, les aveugles rencontrent de grandes difficultés pour nager et doivent souvent privatiser une piscine.

Ce bonnet leur permettra d’anticiper les obstacles (rebords, personnes) et ainsi faciliter leur activité. Nous avons remporté le concours Doctor’Preneuriales de Paris-Saclay l’année dernière. Après ma thèse, je compte m’investir à 100% dans ce projet.

 

 

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