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École d’ingénierie mécanique et numérique

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Sébastien RUHLMANN, Promo 2018

Ingénieur Supméca

 

Tu reviens de l’ESA, pour quelles raisons y étais-tu ?

Oui, je reviens de l’ESA, qui est l’Agence Spatiale Européenne et plus précisément de Cologne, du Centre Européen des Astronautes. J’y ai effectué mon stage de fin d’études, qui portait sur les simulations de radiation sur une combinaison de protection pour astronautes.

Comme beaucoup d’entre nous, quand j’étais petit, je rêvais d’espace. Je pense que grâce à la prépa, Supméca et mon double-diplôme en aérospatial en Suède, j’ai eu la possibilité de m’orienter vers cette voie.

 

Peux-tu nous expliquer ton parcours scolaire et professionnel ?

J’ai commencé par faire une prépa physique/chimie à Orléans. J’ai continué en formation d’ingénieur à Supméca, où je suis resté deux ans, ce qui m’a permis d’effectuer ensuite un double-diplôme en aérospatial en partenariat avec KTH, l’Institut Royal de Technologie à Stockholm en Suède. Après cela, je suis arrivé à l’ESA.

Sur le plan professionnel, j’ai tout d’abord fait un stage de deuxième année en amélioration continue sur le site d’Ariane 5 aux Mureaux, dans l’ouest parisien. Je travaillais à améliorer le flux de production des réservoirs cryotechniques. Plus récemment, j’ai fait mon stage de fin d’études au Centre Européen des Astronautes à Cologne, cette fois-ci plus du tout dans le domaine de la production, mais dans le domaine de la recherche.

Ce fut deux expériences tout à fait fantastiques.

 

Tu as récemment participé à un concours avec le CNES, pour une campagne de vol Zéro-G, peux-tu nous en parler ?

Pour ce concours, j’ai proposé une expérience que j’avais en tête depuis quelques mois : une combinaison d’hygiène pour astronautes. L’idée vient du développement du tourisme spatial qui m’a permis d’avoir un changement de paradigme sur le confort des astronautes. De ce fait, j’ai pensé qu’on pourrait changer la méthode d’hygiène des astronautes actuels si on veut les envoyer sur la Lune ou sur Mars, qui sont des missions avec beaucoup plus de contraintes psychologiques.

 

Quels ont été les temps forts de cette expérience ?

Une des contraintes du concours était de participer en équipe. J’ai donc fait appel à d’anciennes connaissances de Supméca, qui sont étudiants actuellement. On a pu développer une expérience qui était plutôt éloignée de l’idée originale mais qui était plus adaptée à l’avion Zéro-G. Il a fallu réaliser cette expérience pour qu’elle soit placée dans un caisson étanche. Cela nous a donné l’occasion de voler à bord de l’avion Zéro-G avec notre expérience, que l’on pouvait donc manipuler directement. Plus simplement, cela nous a aussi permis d’en profiter et de savoir ce que ressentent les astronautes en apesanteur.

 

As-tu pour projet de continuer dans cette voie ?

Oui, j’envisage d’aller plus loin dans le développement de cette combinaison. Je suis actuellement dans l’attente de l’acceptation de mon doctorat. Entre temps, j’espère pouvoir motiver d’autres élèves, de Supméca ou de KTH afin de pouvoir présenter ce projet non pas au CNES, mais à l’ESA qui a le même type de campagne de vol d’avions Zéro-G. Cette fois-ci, j’espère réellement pouvoir embarquer en portant une combinaison ou au moins, une partie de combinaison et ainsi, pouvoir me rendre compte de la sensation que cela produit.

 

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