Nicolas Peyret, enseignant-chercheur à Supméca est responsable de la partie dimensionnement du projet d’ingénierie mécanique en première année. Il nous parle de la place importante de l’enseignement par projet dans la formation et nous explique comment il permet aux étudiants d’acquérir les compétences de l’ingénieur.
« L’objectif de ces enseignements est de faire en sorte que les étudiants soient le plus actifs possible et le plus rapidement à travers la problématique qu’ils ont à résoudre. »
Le projet d’ingénierie mécanique (PRIM), de première année porte sur le dimensionnement, la spécification, l’industrialisation et la conception d’une éolienne à axe verticale. Les étudiants, composés en groupe de trois sont accompagnés par leur professeur dans la résolution de ce problème. Le principe de projet est d’autant plus important en première année qu’il « permet d’apporter une richesse dans l’apprentissage ». Les étudiants alternent ainsi entre TD, TP, cours magistraux et des apprentissages par projet.
Pour cela, cette méthode est récurrente sur les trois années de formation, où un projet et un stage sont présents à chaque année de la formation.
« L’objectif du projet en fin de troisième année est d’acquérir les compétences projet d’un ingénieur. »
Nicolas Peyret se penche également sur les avantages d’un tel choix de pédagogie à travers les apports de l’enseignement par projet pour l’étudiant.
« L’objectif réel du projet PRIM est de faire comprendre aux étudiants que le dimensionnement optimal d’un système, n’est pas la somme des dimensionnements optimaux de chacun des sous-composants ».
Une telle méthode permet de gagner du temps sur les premières phases d’apprentissage et notamment en première année et ainsi, de laisser le temps aux étudiants « pour itérer sur le dimensionnement global du système, ce qui est le propre des compétences attendues par un ingénieur ».
L’enseignement par projet offre également l’avantage d’un suivi continu du travail des étudiants, qui ont droit chaque semaine à des feedbacks sur leur travail. L’équipe pédagogique peut donc se rendre compte en temps réel de « l’évolution de l’acquisition des compétences ».